Kinshasa traverse une grave crise du transport en commun, marquée par des pratiques informelles comme le « demi-terrain », où les conducteurs fractionnent les trajets pour augmenter leurs gains, au détriment des usagers. En réponse, la population s’est tournée vers TRANSCO, entreprise publique censée offrir une alternative régulée. Cependant, faute de subventions étatiques durables, TRANSCO a adopté un système interne surnommé « Ukraine »,incitant les chauffeurs à raccourcir les itinéraires pour accroître leurs revenus. Ce mode de gestion, bien qu’institutionnalisé officieusement, reproduit les dérives du secteur privé, aggravant l’accessibilité des transports, notamment dans les quartiers périphériques. Cette situation révèle une défaillance de la gouvernance publique dans la régulation du secteur de la mobilité à Kinshasa. L’État, en se désengageant, devient indirectement complice des pratiques qu’il condamne. L’analyse souligne la nécessité d’une politique de subvention durable et d’un encadrement rigoureux, pour garantir un service public de transport équitable et accessible à tous.
Gouvernance de la mobilité à Kinshasa entre jeux, acteurs et enjeux regard sur la société de transport congolais, TRANSCO
Gouvernance de la mobilité à Kinshasa entre jeux, acteurs et enjeux regard sur la société de transport congolais, TRANSCO